mardi 26 décembre 2006

Film: The Good Shepherd, à la recherche d'un «berger»

The Good ShepherdOpinion ★★
Il ne suffit pas de côtoyer les plus grands metteurs en scène pour en devenir un. C'est ma conclusion à la sortie de The Good Shepherd. En effet, Robert De Niro reprend le chapeau de réalisateur pour la seconde fois en treize ans après le très bon A Bronx Tale en 1993.

Mais autant il avait réussi son premier, une histoire de quartier limitée dans le temps et l'espace, on sent que le réalisateur est un peu dépassé par l'ampleur de l'intrigue et par l'Histoire avec un grand «H» dans son second.

Le film retrace la gestation puis la création de la CIA durant la seconde guerre mondiale à travers le parcours d'Edward Wilson (Matt Damon) basé sur la vie d'un des fondateurs de la CIA, James Angleton.

The Good Shepher sceneMalgré la panoplie de grands acteurs (William Hurt, John Turturro, Alec Baldwin, Billy Crudup et Michael Gambon) le film manque terriblement de rythme et s'enferme dans les détails plutôt que de montrer la vue d'ensemble et la trame géopolitique qui a régi cette agence durant la guerre froide.

Matt Damon qui était un très bon choix pour incarner Wilson jeune étudiant dans les années 1930, ne pouvait nous convaincre quand il s'agissait de l'incarner plus vieux dans les années 1960 avec son visage d'éternel jeune.

Dommage, cela aurait pu devenir un classique si ça avait été entre les mains d'un Scorsese ou un Coppolla qui produit le film. Au fond, The Good Shepherd avait lui-même besoin d'un «berger».

Voici la bande annonce en anglais (Cliquez sur > pour visionner).




jeudi 23 novembre 2006

Film: Casino Royale, l'original Bond

Casino RoyaleOpinion ★★
Je l'avoue, j'ai fini par commettre l'impardonnable: pour la première fois de ma vie je suis allé voir un James Bond au cinéma. En fait, c'est la première fois que j'ai regardé un James Bond du début à la fin!

La raison? Tout simplement la stupidité des adaptations au cinéma du héros de Ian Fleming jusqu'à présent que résument parfaitement les parodies Austin Powers: des "méchants" invraisemblables, des gadgets qui frôlent le ridicule, sans parler des répliques de séduction auxquelles seules des femmes d'un Q.I. de 2 pourraient réagir.

Eva GreenVous l'aurez compris, rien ne me prédestinait à aller voir Casino Royale, sauf deux choses: Paul Haggis qui a écrit le scénario, et qui accumule les projets ces derniers temps à Hollywood, et Daniel Craig (James Bond) dont j'ai apprécié l'excellente interprétation dans dans Layer Cake et Munich.

Le résultat fut à la mesure de mes attentes: un James Bond plus sombre, humain qui commet des erreurs. L'histoire est bien construite entre une bonne intrigue et de l'action est axée sur le combat de rue que les gadgets électroniques, et du sarcasme dans les dialogues entre Bond et Vesper Lynd interprétée par la belle Eva Green (Kingdom of Heaven, The Dreamers).

Certains diront que le James Bond version 2006 rejoint la réalité de l'après 11 septembre 2001, dans laquelle l'espionnage de l'époque anti-soviétique ne correspond plus aux menaces terroristes d'aujourd'hui où le renseignement humain serait être la clé de la réussite.

Quoi dire de plus, allez-y, un excellent divertissement qui tranche avec les précédents Bond. Si j'ai apprécié ce James Bond, c'est que vous pourrez aussi.

Daniel Craig

mardi 14 novembre 2006

Film: Stranger Than Fiction, The Last Kiss

Stranger Than FictionWill Ferrell confirme dans Stranger Than Fiction son talent d'acteur en plus d'être un comique à succès. il joue le rôle d'Harold Crick, un fonctionnaire des impôts qui s'occupe des audits fiscaux, une vie réglée au millimètre, assez "ennuyeuse".

Les choses commencent à devenir intéressantes lorsque Harold commence à entendre la voix d'une narratrice (Emma Thompson) qui décrit chaque geste de sa vie avec une précision déconcertante.

Il se rend compte qu'il est le personnage d'un roman dont la fin est plutôt fâcheuse pour lui. Il cherche à changer le cours des évènements et retrouver la narratrice pour lui révéler la réalité de son existence et surtout la convaincre de modifier la fin du roman. Tragique-comédie mise en scène et interprétée avec talent par une excellente distribution incluant Dustin Hoffman, Maggie Gyllenhaal et Queen Latifah. Un très bon divertissement.


The Last Kiss
Reprise du film italien L'Ultimo Bacio, The Last Kiss est une version plus lisse de l'original. Je suis resté un peu déçu du film qui n'est mauvais ni bon, surtout que c'est Paul Haggis qui a adapté le scénario pour cette version américaine. Ça aurait pu être mieux avec un Zach Braff qui tire son épingle du film.

mercredi 25 octobre 2006

Film: The Departed, symphonie policière

The Departed posterOpinion ★★
Dans ce polar qui deviendra certainement un classique, Martin Scorsese retrouve son acteur fétiche de Gangs of New York et The Aviotor, Leonardo DiCaprio.

2h30 de pure bonheur cinématographique. La distribution est hors norme: Jack Nicholson en vieux maffieux de Boston, Martin Sheen et Mark Wahlberg dans les rôles de policiers secrets et rigoureux, sans oublier Alec Baldwin excellent dans le rôle du capitaine de police idéaliste mais naïf.

L'histoire se déroule à Boston où deux policiers, Matt Damon et DiCaprio viennent de graduer de l'école de police et postulent au service d'élite de la police de l'État. Le premier "infiltre" la police, et l'autre la maffia. La police et la maffia essaient de découvrir qui est qui.

The Departed: Di Caprio, Scorsese & DamonJe me retiens de dévoiler des éléments qui ne sont pas dans la bande annonce pour ne gâcher le plaisir de personne, mais le maitre Scorsese conduit son oeuvre comme une symphonie, dosant juste ce qu'il faut comme action quand c'est nécessaire et donnant le temps à l'intrigue et la tension de se construire avec des retournements qui laissent le spectateur béa. Un de mes films préférés de ces cinq dernières années. Un des candidats aux Oscars, en espérant que Scorsese va l'avoir cette fois!

Voici la bande annonce en anglais (Cliquez sur > pour visionner).

mardi 24 octobre 2006

Film: Prestige, le duel de magie Bale – Jackman

Prestige: posterOpinion ★★
C'est le réalisateur britannique de Memento et Batman Begins, Christopher Nolan, qui dirige ce second film sur la magie de cet automne 2006, après The Illusionist.

L'histoire est d'un classicisme typiquement britannique et pour cause, ça se déroule à Londres au début du 20e siècle. Une rivalité anime deux jeunes magiciens talentueux interprétés par les excellents Christian Bale et Hugh Jackman. La rivalité pousse les deux à aller plus loin à chaque numéro pour surpasser l'autre, poussant les limites et les risques pris, ce qui n'est pas sans conséquences sur les deux magiciens et leurs proches.

Bale & JackmanTester les limites et approcher le surnaturel feront partie de ce jeu. Le tout est de savoir jusqu'où iront les deux rivaux.

L'intrigue est brillamment construite et le rythme du film est excellent. Nolan démontre encore une fois son talent, surtout avec une distribution qui inclut Michael Caine, Scarlett Johansson ou encore David Bowie. Excellent divertissement.

La bande-annonce en anglais ci-dessous. (cliquez sur > pour visionner).

Film: Flags of Our Fathers, ou la bataille de l'image

Flags of Our FathersOpinion ★★
Clint Eastwood est excellent pour aborder des sujets sensibles sans controverse, avec humanité et sensibilité, tout en essayant de montrer la perspective individuelle des événements.

Avec Flags of Our Fathers, Eastwood aborde une facette moins connue de la seconde guerre mondiale, celle de l'image et de la propagande américaine. Alors que la guerre approchait de la fin en Europe au printemps 1945, le front du pacifique continuait à être le tragique théâtre de batailles sanglantes entre les forces américaines et japonaises.

Une des batailles les plus marquantes fut celle de l'ile d'Iwo Jima. La résistance de l'armée nippone était d'autant plus féroce que cette bataille était la première officiellement sur sol japonais.

Lorsque les Marines ont conquis le mont Suribachi sur l'ile, un groupe de six soldats a planté le drapeau américain sur ce haut point de l'ile. A ce moment, un des reporters de l'armée avait pris la photo du drapeau de la victoire. Mais le général sur le terrain voulait garder ce drapeau comme souvenir personnel et ordonna de le remplacer. Une nouvelle équipe de soldats est montée remplacer le drapeau, et une nouvelle photo fût prise, et c'est celle là qui est devenue une icône dans la conscience collective américaine, publiée dans LIFE magazine et tous les journaux de l'époque.

Flags of Our FathersLe gouvernement américain étant au bord de la faillite à cette époque là, il fallait mobiliser financièrement la nation pour finir la guerre. Une opération de relations publiques commence et les officiels ont rapidement saisi le potentiel de la fameuse photo. On cherche à retrouver à tout prix les soldats qui étaient sur la photo, quit à ce que ça ne soit pas ceux qui ont mis le premier drapeau, de la victoire. Trois ont survécu à la bataille et partent en tournée pour encourager la population à souscrire aux bonds du Trésor.

Le film en somme raconte cette opération de levée de fonds et les conséquences sur la vie de ces trois soldats. C'est Paul Haggis qui a co-écrit le scénario et Steven Spielberg qui est co-produit aux cotés de Clint Eastwood. Excellent récit historique et humain. Un autre candidat potentiel pour les Oscars® cette année. A noter qu'Eastwood a réalisé en parallèle le volet japonais de la bataille montrant ce que les soldats du camp adverse ont également vécu dans Letters from Iwo Jima.

Voici la photo qui a tant fait pour l'Amérique de l'époque:
The original picture

lundi 23 octobre 2006

Film: Babel

Babel: posterOpinion ★★
Le talentueux réalisateur de 21 Grams, Alejandro Gonzalez Inarritu, nous revient avec un nouveau film qui met en scène encore une fois plusieurs parcours parallèles, un peu aussi à la façon de Crash de Paul Haggis, s'inscrivant dans la théorie des six degrés de séparation.

L'histoire principale se déroule au Maroc où un couple de touristes américains (Brad Pitt et Cate Blanchett) prennent leur vacances dans un voyage organisé. Lors d'une sortie sur les routes du désert, l'autocar des touristes se fait tirer dessus et Blanchett est atteinte par une balle. Commence alors une course contre la montre pour la sauver. Les autres histoires se déroulent aux É-U, au Mexique et au Japon.

Babel: Blanchett & PittJe n'en dis pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de l'intrigue, par contre ce que je peux dire c'est qu'Inarritu a réussi encore une fois à nous offrir un film intelligent, plein d'émotions, même s'il manquait parfois de rythme. J'ai beaucoup aimé. Candidat potentiel aux prochains Oscars®.

Vous trouverez la bande-annonce en anglais ci-dessous. (cliquez sur > pour visionner).



mardi 17 octobre 2006

Film: 11 septembre, un événement, deux approches

United 93J'ai finalement loué le film UNITED 93 qui présente les évènements du 11 septembre 2001, en particulier celui de ce vol qui n'a pas atteint son objectif à Washington, grâce à la rébellion de ses passagers. Le film est sobre dans la présentation, et prend le style documentaire pour montrer la choc et surtout la désorganisation des différents services gouvernementaux américains le jour de l'attaque. Chapeau au réalisateur Paul Greengrass qui a su aborder un sujet aussi sensible d'une manière intelligente et sans voyeurisme.

World Trade CenterDe l'autre coté, grosse déception pour moi après avoir vu World Trade Center d'Oliver Stone. Sincèrement, je n'en croyais pas mes yeux tellement c'était cliché dans la pure tradition hollywoodienne avec des ralentis et de la musique pour nous tirer des larmes des yeux. Pire encore, avec une scène où Jésus est apparu à un des policiers sous les décombres. Je me serais attendu à un peu plus de profondeur du réalisateur de JFK.

jeudi 12 octobre 2006

Film: The Science of Sleep

Science of SleepOpinion ★★
Le génial Michel Gondry (Eternal Sunshine..., Human Nature) est de retour avec un nouveau film, The Science of Sleep, ou en français La Science des rêves. Je cite le titre en anglais car la version originale est en anglais, et c'est d'ailleurs cette version que je suis allé voir au cinéma.

Dans une entrevue au magazine Premiere (France) du mois d'octobre, Gondry explique que c'est son film le plus intimiste et proche de l'auto-biographie. Gondry explique qu'il a mis dans le film plusieurs des ses expériences de vie, des personnes qu'il a eu l'occasion de côtoyer, ou une histoire d'amitié-amour jamais conclue. Visuellement le film reprend plusieurs des concepts que Gondry avait inclus dans les clips de Beck, Björk ou encore Foo Fighters.

Stephane TVLa distribution est principalement française avec Charlotte Gainsbourg, Alain Chabat, Emma de Caunes, ou encor e Miou Miou mais le rôle du personnage principal est interprété par l'acteur mexicain Gael Garcia Bernal.

Le film est empreint de tendresse et on sent l'intimité dont Gondry voulait l'imprégner. Fidèle à lui-même, il nous emmène dans des univers qui sortent de l'ordinaire pour nous emporter dans celui de ses rêves. J'ai bien aimé.

Gainsbourg, Bernal, De Caunes

dimanche 1 octobre 2006

Musique: BT et Renaud

BT: This Binary UniverseL'album ESCM de BT (Brian Transeau) est parmi les premiers albums techno qui m'ont initié à cette musique. Après quelques albums à tendance pop, BT revient à de la techno pure avec This Binary Universe. Très belle "symphonie" électronique qui nous porte dans des ambiances très particulières et variées. Je recommande l'édition spéciale avec le DVD.

Renaud: Rouge SangMon second achat est le dernier album de Renaud, Rouge Sang; j'avais pris l'édition spéciale double CD. Globalement j'ai bien aimé d'écouter un Renaud à nouveau tranchant dans certaines chansons, mais j'ai moins aimé les chansons mielleuses sur sa douce moitié. Mais bon, on ne peut tout avoir! To listen for old times sake!

samedi 2 septembre 2006

Film: The Illustionist, Norton de retour

The IllusionistOpinion ★★
Edward Norton reprend l'affiche dans ce suspense, mélange de science-fiction et de récit "historique".

Ainsi, le film reprend des aspects de la légende du magicien autrichien Eisenheim de la fin du 19e siècle. Ce dernier était amoureux de Sophie, la promise de l'héritier du trône austro-hongrois, interprétée par la belle Jessica Biel, qui apparemment n'est pas une si mauvaise actrice, elle qui avait l'habitude de servir de joli meuble dans des films de série B pour ados boutonneux.

Les deux personnages amoureux subissent les foudres du prince qui a une réputation de violence aveugle. Il s'agira pour Eisenheim de se venger des actes du prince. A signaler l'excellente prestation de l'excellent Paul Giamatti, qui joue le rôle du préfet de police de vienne de l'époque. Un très bon divertissement à voir.

Paul Giamatti & Edward Norton

Film: Conversations with other women

Conversations with other womenOpinion ★★
Petit trouvaille cinématographique que j'ai eu l'occasion de voir un mardi soir en ville alors qu'il n'y avait rien d'autre d'intéressant!

Helena Bonham Carter et Aaron Eckhart jouent les rôles de deux personnes qui se croisent à l'occasion du mariage d'une connaissance commune. Les deux se prennent au jeu de la séduction, et on reste intrigués par la complicité que les deux personnages ont l'air d'avoir...

La conversation prend de la profondeur et on découvre au fur et à mesure la nature des deux personnages qui se révèle à travers leurs propos. Un film très tendre à déguster par un calme soir de semaine!

Musique: Pretz, Fragile State & Manu Katché

Pretz: SoundscastlesPetit bijou de musique jazz/électronique, l'album Soundcastles du groupe britannique Pretz. C'est en fait la première production solo de Neil Cowley, l'excellent claviériste derrière plusieurs des groupes électro-jazz de ces dernières années notamment Zero 7 et Fragile State.

Fragile State: Voices from The Dust Bowl
En achetant l'album de Pretz, je me suis également offert le second album de Fragile State, Voices from The Dust Bowl, une excellent de production de Cowley.

Manu Katché: Neighbourhood
Dernier de cette série d'achats, le dernier album de Manu Katché, Neighbourhood. Plusieurs noms prestigieux du Jazz ce sont joints à ce batteur souvent connu pour ses collaborations avec Sting, Peter Gabriel ou encore Dire Straits. Bonne écoute!

dimanche 27 août 2006

Film: Who Killed the Electric Car?

Who Killed the Electric Car?Opinion ★★
Il est rafraichissant de voir un documentaire comme celui-ci; cela témoigne de la vitalité de l'activisme écologique aux É-U, même si cela ne donne pas toujours les résultats escomptés.

C'est l'histoire de la EV1 (Electric Vehicle 1) que General Motors a mise en marché au début des années 1990. C'était une auto entièrement électrique qui pouvait être rechargée en la branchant à une prise électrique dans son garage pendant la nuit pour une autonomie d'un centaine de kilomètres, ce qui est largement suffisant pour le parcours urbain quotidien.

La EV1 a été crée suite à une législation de la Californie qui exigeait que 2% de nouveaux véhicules vendus en 1998 n'émettent aucun gaz polluant, et 10% des véhicules neufs en 2003. Je vous laisse imaginer que cela ne s'est pas produit.

Ev1

Le documentaire décortique le mécanisme de mise à mort de la technologie électrique, y compris par GM et les autres constructeurs automobiles. Beaucoup d'enjeux, principalement financiers, en dépendaient. Il est également sujet dans le documentaire de l'illusion de la technologie de l'hydrogène que beaucoup des protagonistes de l'industrie poussent, mais qui est technologiquement condamnée selon tous les chercheurs. Le film a même poussé GM à réagir sur son site Web.

Bref, un excellent aperçu des manipulations des médias et des message délivrés aux grand public. A voir pour être moins «moutons» envers les enjeux importants de notre futur.

Film: Little Miss Sunshine

Little Miss SunshineOpinion ★★
Little Miss Sunshine est un de ces films indépendants, simple, plein de tendresse et d'humour, qu'on a du plaisir à regarder et sympathiser avec ses personnages. C'est l'histoire d'une famille un peu disfonctionnelle, et qui malgré tous ses problèmes, tient ensemble grâce à l'affection qui ses membres portent les uns aux autres, souvent sans l'exprimer.

La distribution est excellente, entre un Greg Kinnear (As Good As It Gets) jouant le rôle d'un chef de famille qui croit qu'il fera fortune avec un système de valorisation personnel qu'il a inventé, Toni Collette (In Her Shoes) la mère attentionnée et la plus raisonnable de la famille, ou encore Steve Carrell (40 Year-Old Virgin) qui joue un rôle d'un autre registre de l'oncle, professeur de littérature suicidaire.

La petite fille de la famille est arrivé à la finale d'un concours de beauté pour enfants "Little Miss Sunshine". Par manque de moyens, la famille décide d'emmener leur fille au concours avec la vieille fourgonnette Volkswagen. Le voyage sera parsemé par de petits "tracas" et des chamailleries qui vont finalement rapprocher les membres de la famille. A voir pour sortir l'habituel style hollywoodien.

Film: Thank You For Smoking


Thank You For Smoking (poster)
Opinion ★★
Un des aspects les plus intéressants, parfois effrayant, de la vie politique nord-américaine, est la participation active et surtout publique des lobbyistes dans les différentes sphères du pouvoir.

En fait, leurs activités sont régies par la loi qui encadre les activités des groupes d'intérêts en les obligeant par exemple d'enregistrer leurs lobbyistes auprès de bureaux du ministère de la justice et de reporter par exemple les contributions aux partis politiques. Voici l'exemple de la Loi canadienne sur l'enregistrement des lobbyistes.

Thank You for smoking présente l'aspect communications du lobbying nord-américain. On suit ainsi le parcours de Nick Naylor, interprété par l'excellent Aaron Eckhart, qui est lobbyist pour l'industrie du tabac aux É-U. Officiellement il est le porte-parole d'un institut de recherche sur le tabac qui tente de trouver des chercheurs prêts à disculper la cigarette des cancers qu'elle cause aux fumeurs.
Thank You for Smoking:  Maria Bello, David Koechener, Aaron Eckhart

Durant une discussion avec son fils, Naylor explique que le plus important de nos jours, ce n'est pas tant d'avoir tort ou raison, mais bien de mener la bataille ailleurs que sur le terrain des faits, mais sur les principes comme la liberté individuelle et le droit au choix.

Après les révélations d'une journaliste (Katie Holmes) sur les pratiques de manipulation de Naylor, ce dernier tombe en disgrâce avec son employeur. Son défi sera de regagner sa place dans le monde impitoyable des relations publiques.

L'histoire de Naylor est en fait le prétexte pour explorer la toile de fond qui est le lobbying dans une comédie drôle et cynique. Je recommande vivement.

samedi 5 août 2006

Film: Caché ou 2hrs d'angoisse

Caché (poster)
Opinion ★★
Ça faisait longtemps que je n’ai pas eu un tel plaisir à regarder un suspense au cinéma. Caché est simplement fera certainement partie de mes films français préférés.

Si je devais utiliser un seul mot pour le décrire ça serait « primaire ». En effet, le réalisateur Michael Haneke, titille ce qu’il y a de plus primaire en nous : l’angoisse et la peur de l’inconnu. Daniel Auteuil joue à merveille le rôle d’une (Georges Laurent) star d’émission littéraire à la télévision qui reçoit un courrier anonyme, un simple dessin intriguant et angoissant. D’autres courriers suivront, sans texte encore une fois, sans expéditeur, mais le contenu évolue.

L’inquiétude s’installe dans le foyer, et l’épouse de Georges Laurent, Anne (Juliette Binoche) se pose des questions et demande à son mari d’alerter la police. Georges songe plutôt à faire sa propre enquête.

Je ne vais rien dévoiler trop, je vous laisse le plaisir que j’ai eu à voir. La bande est à ce sujet très bien faite, et ne gâche rien au suspense. Le style rappelle les angoisses des films de Hitchcock qui nous faire gratter la tête en essayant de résoudre l’énigme, mais il ne s’agit pas d’un polar.

Caché: Daniel Auteuil
Il y a des moments plus intenses que d’autres, et si vous voulez passer une soirée tranquille et détendue ce film n’est le bon. Par conte si vous êtes cinéphiles, il faut rapidement aller le voir.

Film: OSS 117, «Un peu de Sean et beaucoup de conneries»

OSS 117 - Le Caire (poster)
Opinion ★★
Jean Dujardin incarne le rôle de l'agent OSS 117, alias Hubert Bonisseur de La Bath, adaptation de la série de romans d'espionnage écrits par Jean Bruce et dont les précédentes mises à l'écran durant les années 1950, 1960 et 1970 font partie de la culture cinématographique populaire en France.

Le film est un très bon divertissement, et contrairement aux précédentes adaptations, il a plutôt tendance à ridiculiser une certaine vision colonialiste que la France portait (porte?) envers ses anciennes colonies. Le film s'apparente plus à la parodie d'espion sans tomber dans le pastiche. Il faudrait plus voir du coté d'Austin Powers que de James Bond ou comme l'a si bien dit Dujardin: «Il y a plus de connerie que de Sean dans OSS 117». A voir.

OSS 117: Jean Dujardin

Film: The Road To Guantanamo

The Road To Guantanamo (poster)
Opinion ★★
Intéressante œuvre cinématographique, mélange de documentaire et reconstitution qui montre l'absurdité de la stratégie alliée durant l'opération Liberté immuable en Aghanistan.

Ce qui fait froid au dos dans cette histoire la rapidité avec laquelle une personne se fait broyée par la machine administrative, en l'occurrence quatre jeunes britanniques, nés et grandi en Angleterre, deviennent des prisonniers des forces américaines.

Tout commence quand ces jeunes partent au Pakistan dans le pays dont sont originaires leurs parents, pour visiter de la famille ou encore trouver une fille pour se marier. Le tout se passe en octobre 2001 juste après les attaques terroristes à New York.

Les jeunes sont interpellés par la crise des réfugiés afghans fuyant les zones de bombardement vers le Pakistan. Ils décident d'aller participer à l'aide humanitaire à la frontière pakistano-afghane. En s'y rendant, et dans la confusion totale, ils se font arrêter par les mercenaires du seigneur de guerre afghan Doustoum, qui va les vendre aux troupes américaines. Commence ainsi la route vers les camps de concentration de Guantanamo. Le calvaire dure près de 3 ans jusqu'à leur libération en mars 2004.

Le film est réalisé par Michael Winterbottom, celui qui réalisé le controversée 9 Songs l'année passée, film torride sans simulation dans les scènes intimes. Le film sur Guantanamo est également sans concession par rapport au sujet de l'emprisonnement arbitraire. A voir.

Film: Over The Hedge

Over The Hedge (poster)
Opinion ★★
Recette pour un film d'animation réussi:

  • Un style visuel réaliste et attrayant
  • Un humour grinçant qui se paie la tête des habitudes alimentaires des Américains
  • Et un scénario qui tient la route aussi bien pour les enfants que pour les adultes
    C'est la recette du film Over The Hedge. Une bonne satire de la vie de banlieue à l'américaine où tout est aseptisé et la nature perd le terrain aux maisons de la classe aisée. Les animaux sauvages aux alentours essaient de survivre en cherchant de la nourriture dans les nouvelles construites de ce qui fût jadis leur habitat. C'est la panique au sein de la communauté locale qui embauche un exterminateur pour se débarrasser des bêtes "nuisibles"; une lutte pour la survie s'engage pour les animaux.




    A coté de la comédie classique, le film écorche les comportements irresponsables des américains quant aux déchets domestiques, de la malbouffe et la passiveté face à la TV. Un bon divertissement, drôle et intelligeant.


    Film: Cars

    Cars (poster)
    Opinion ★★
    Je reste en impressionné par la capacité de Pixar de se renouveler à chaque nouvelle production. De Toy Story à Cars, cette compagnie a toujours exploré de nouveaux horizons visuels, allant de la maison aux circuits de courses automobiles, en passant par les profondeurs des océans.

    Cars est donc le dernier né de la compagnie créée par Steve Jobs (acquise dernièrement par Disney). Comme dans les précédents Pixar, le film tourne autour de sentiments simples, l'amitié, l'humilité, etc., le tout dans un style humoristique à plusieurs degrés, accessible aussi bien aux plus jeunes que les adultes.

    Lightning McQueen (voix d'Owen Wilson) est une jeune auto qui débute son parcours en NASCAR avec beaucoup de succès et qui tombe dans le cercle vicieux de la célébrité: arrogance et négligence de ses amitiés. Par un concours de circonstances, il se trouve dans un petit village au bord de la mythique Route 66 où il a l'occasion de redécouvrir le vrai sens de l'amitié et des choses les plus importantes en côtoyant plusieurs des habitants (autos!) du village.

    C'est tellement bien fait qu'on oublie que les personnages de l'histoire sont des voitures comme ce le fût avec les jouets de Toy Story il y a une dizaine d'années. Amateurs des films d'animation vous y trouverez votre compte.

    samedi 29 juillet 2006

    La belle Marion Cotillard chez Scott

    Marion Cotillard
    Le prochain film de Ridley Scott, A Good Year, qui sera à l'affiche en novembre prochain de ce coté-ci de l'atlantique, met en scène la belle Marion Cotillard aux cotés de Russell Crowe.

    Note personnelle:
    Si j'avais à définir mon «Idéal» féminin, ça serait sans hésiter ELLE. Et oui, je l'avoue, j'ai un grand faible pour les françaises! Même si ça n'a pas toujours été de tout repos avec celles que j'ai côtoyé. Il est certain que j'irais voir le film, ne serait-ce que pour admirer son charme!

    Film: Miami Vice, plus de 20 ans après

    Miami Vice (poster)
    Opinion ★★
    «Attention, cette chronique manque d'objectivité»
    Et pour cause, Miami Vice, ou Deux flics à Miami pour la version française, est un de mes souvenirs télévisuels les plus marquants.

    Vous pouvez aisément devinez que la nostalgie est un élément important de mon appréciation du film, et je suis certain que ce fût l'élément marketing le plus important pour les producteurs du film.

    La série Miami Vice a été pendant près de cinq ans, de 1984 à 1989 un phénomène de culture pop important. Un savant mélange de belles autos, de belles femmes, deux policiers, sapés comme des stars et infiltrés dans le milieu de trafic de drogue de Miami. Le tout était tourné dans un style plus de cinéma que de série TV. Les bandes originales des épisodes en faisaient parfois presque des clips vidéos de Phil Collins.

    Ce fût le duo Don Johnson et Philip Michal Thomas qui interprétaient les personnages de Sonny Crockett et Ricardo Tubbs.
    Mais pourquoi donc tant de succès? C'est qu'à l'époque, je m'en souviens, c'était nouveau car ça sortait du cliché «propre» des policiers qui fonctionnent à la lettre de la loi. Une certaine touche de «réalisme» aussi avec des trafiquants qui s'en sortaient souvent grâce à leur argent et la débrouillardise de leurs avocats.
    Miami Vice (TV); Philip Michal Thomas & Don Johnson
    Pour revenir au film, c'est le producteur de la série TV de l'époque, Michael Mann qui reprend sa caméra HD et Jamie Foxx de son excellent dernier polar Collatoral. Rajoutez Collin Farrell, et vous avez le duo Crockett-Tubbs reconstitué.
    Miami Vice: Jamie Foxx & Collin Farrell
    Le film reprend la recette qui a fait le succès de la série: belles autos, des bateaux rapides, des belles femmes, du sexe, de la drogue et des dialogues tranchants, parfois clichés et surtout, beaucoup, beaucoup d'action. La chanson phare du film est une reprise du succès Numb de Linkin Park par Jay-Z.

    Nostalgiques des années 80s, allez voir, les autres, allez-y pour deux heures de pur spectacle.

    Film: Superman Returns en IMAX® 3D

    Superman Returns (poster)
    Opinion ★★
    Rien d'extraordinaire, à part Superman, le super-héro par excellence qui revient après une vingtaine d'années depuis le dernier film. C'est le jeune Brandon Routh qui reprend la rôle incarné par feu Christopher Reeve.

    Le film est réalisé par Bryan Singer (The Usual Suspects, X-Men), ce qui n'a pas manqué de soulever quelques potins et rumeurs. Un des jeunes acteurs du premier X-Men avoue avoir eu le rôle après une soirée torride avec Singer. La rumeur est que l'histoire s'est répétée avec l'acteur principal de ce film!

    Revenons à nos moutons; la version IMAX comporte quatre scènes formatées en 3D. Franchement, je suis allé par nostalgie et curiosité de la version 3D et c'était tout simplement un bon divertissement. Quoi d'autre à attendre d'une adaptation d'une bande dessinée?



    Superman Returns: Brandon Routh

    Film: Le couperet de Gavras

    Le Couperet (poster)
    Opinion ★★
    J'ai eu l'occasion d'aller voir Le couperet il y a quelques semaines, et comme souvent pour les films de Costa Gavras, je n'ai pas vu les deux heures du film passer.

    C'est José Carcia qui remplit à merveille son contrat d'acteur jouant le rôle d'un cadre supérieur (Bruno Davert) de l'industrie du papier qui perd son emploi suite à une délocalisation. Pendant deux ans, toutes ses candidatures à l'embauche tombent à l'eau. La pression financière sur son foyer crée une situation de plus en plus insoutenable pour toute la famille. Les doutes et la déprime constituent le cocktail qui va pousser Bruno à trouver une solution pour décrocher un emploi! La solution? Passer une annonce factice pour un poste qui correspond à son profil, récolter les CV, sélectionner les candidats les plus sérieux afin de les éliminer pour augmenter ses propres chances.

    Le Couperet: Jose Garcia
    Gavras nous livre encore une fois un regard sans concession de la société moderne qui pousse tout le monde à «l'efficacité», la concurrence des marchés, et au fond la concurrence des hommes. Car c'est le raisonnement de Bruno Davert, les autres candidats sont des concurrents qu'il faut éliminer comme le ferait une entreprise moderne.

    Le film est teinté d'un humour noir et d'un cynisme à déguster sans modération. Je recommande vivement.

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