samedi 29 octobre 2005

DVD: Walk On Water... (Un faucon peut-il devenir colombe?)


Walk on Water (poster)

Opinion ★★
S'il y a un sujet de l'actualité qui me déprime le plus, c'est la situation au Proche-Orient, en particulier le conflit israélo-palestinien. Je déprime car quelques soient les initiatives de part et d'autre par les hommes de bonne volonté, il y a toujours des imbéciles, aussi bien coté israélien que palestinien, pour foutre la merde et obliger tout le monde à tourner en rond.

Tout ce «beau» monde prétend se battre pour ses lieux saints, alors que la sacralité de la Vie, consacrée dans les écrits des trois religions monothéistes, a l'air de passer en dernier. Le tout dans une ambiance de «loi du plus fort» qui ignore toutes les lois internationales.

Revenons à nos moutons, Walk On Water est un film israélien qui propose une vue moins politique du sujet et aborde l'histoire d'un angle individuel. Eyal (Lior Ashkenazi) est un assassin du Mossad, très efficace dans son travail. Il rentre à Tel-Aviv après une énième mission morbide à Istanbul, pour trouver son épouse qui s'est suicidée.

Afin de lui laisser le temps d'encaisser le choc, le supérieur d'Eyal lui confie une mission «légère» de surveillance d'une allemande, Pia Himmelman (Caroline Peters) vivant en Israël et son frère Axel (Knut Berger) venu la visiter de Berlin pour essayer de la ramener en Allemagne pour le 70e anniversaire de leur père. Ce sont les petits enfants d'un ancien nazi enfui en Amérique du Sud. Il s'agit de savoir si l'ancien criminel de guerre est toujours vivant, et s'il compte se rendre à la fête de son fils.

Eyal joue le guide touristique d'Axel, et au fur et à mesure de leur tour en Palestine, Axel trouble Eyal par son aisance et le sentiment de paix intérieure qu'il dégage durant leurs discussions. D'autres événements surviennent qui vont complètement chambouler la pensée d'Eyal qui ne sait plus quoi penser de lui-même et de son métier, cause du dégoût et du suicide de son épouse.

Certes, l'histoire est un peu naïve car on aimerait bien croire que la bonne volonté des uns puisse influencer le cours des choses, il n'en demeure pas moins que la narration est bien faite, en douceur, et le film ne pêche pas par une quelconque moralisation ou politiquement correct. J'ai bien aimé car ça m'a permis de découvrir un peu le cinéma israélien.
© CANALTORONTO.NET. Fourni par Blogger.